Atelier de réflexion sur les engrais : Renforcer la fertilité des sols pour nourrir l’Afrique.
L’enrichissement des sols au moyen d’engrais se révèle comme un moteur essentiel de l’augmentation de la productivité agricole en Afrique, une démarche qui s’avère cruciale pour assurer la sécurité alimentaire des nations du continent.
C’est ce qu’a affirmé au micro de l’APS, Astou Diaw Camara, chercheure éminente et directrice du Bureau d’analyses macroéconomiques (BAME) au sein de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), lors de sa prise de parole jeudi à Hann, dans la région de Dakar.
« Pour instaurer une productivité agricole à un niveau adéquat et ainsi répondre à nos besoins impératifs de sécurité alimentaire, il est impérieux de procéder à la fertilisation de nos sols. Dans cette entreprise, les engrais jouent un rôle d’une importance capitale », a-t-elle souligné avec conviction.
Mme. Camara s’exprimait en marge de l’ouverture d’un atelier consacré à l’évaluation des politiques formulées et mises en œuvre en matière d’engrais et de fertilité des sols au Sénégal. Cette rencontre, tenue dans les locaux de l’ISRA à Hann, s’inscrit dans la préparation du sommet international africain dédié à l’utilisation des engrais.
« Aujourd’hui, nous nous engageons dans une démarche de réflexion ouverte, destinée à favoriser un échange constructif des résultats issus de la recherche avec les divers intervenants, qu’il s’agisse d’experts, d’acteurs institutionnels, d’organisations paysannes ou du secteur privé, entre autres », a ajouté la chercheure.
Par ailleurs, Mme. Camara a attiré l’attention sur le faible recours aux engrais en Afrique, déplorant que celui-ci se situe aux alentours d’une dizaine de kilogrammes par hectare. Cette quantité pâlit en comparaison avec d’autres nations où elle atteint plus de 160 kilogrammes par hectare pour la même surface.
« Les données statistiques actuelles démontrent de manière évidente la modicité de l’utilisation des engrais en Afrique. Nous nous trouvons bien en deçà de la moyenne mondiale, qui culmine à plus de 160 kilogrammes par hectare pour une superficie similaire, une situation qui se déploie dans un contexte où les sols du continent africain souffrent d’une carence inhérente en nutriments », a-t-elle expliqué avec conviction.