Oignons : Les agriculteurs marocains souhaitent intensifier leurs exportations vers le Sénégal.
Au cours de cette année, le Maroc a été confronté à une augmentation préoccupante des prix de certains légumes, en particulier les oignons et les pommes de terre, des denrées largement consommées dans le pays. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a pris des mesures draconiennes en février en interdisant l’exportation de ces légumes à l’étranger. Le Sénégal avait été exempté.
Initialement, l’interdiction d’exporter des oignons et des pommes de terre vers l’Afrique avait été largement soutenue par les exportateurs et les producteurs de fruits et légumes, car elle visait à endiguer la hausse des prix sur le marché national, ainsi que son impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages marocains. Cependant, au fil du temps, ces acteurs ont commencé à exprimer leur mécontentement face aux conséquences de cette mesure.
Un professionnel marocain a déclaré à Hespress dans des propos relayés par AgriMaroc : « L’interdiction d’exporter des pommes de terre et des oignons vers l’Afrique reste en place à ce jour, malgré la baisse des prix des oignons sur les marchés de gros, qui oscillent entre un dirham et un dirham et demi par kilogramme. »
Il est à noter que le Maroc avait exempté le Sénégal de l’interdiction d’exportation à sa demande, en tant que principal fournisseur d’oignons pour ce pays. Cependant, cette décision a entraîné une augmentation record des prix de ce produit sur certains marchés africains, incitant les professionnels maliens par exemple à appeler leur gouvernement à négocier avec Rabat pour revoir cette décision.