Mardi dernier, un panel de spécialistes s’est réuni à Dakar pour discuter du rôle essentiel que les femmes jouent dans la politique de souveraineté alimentaire du pays. Bien que leur contribution soit jugée déterminante, les intervenants ont également souligné plusieurs obstacles entravant leur participation active à cet objectif vital des pouvoirs publics sénégalais.
Yacine Dia Ndiaye, membre éminent de la plateforme « Ma féminité », a insisté sur la nécessité pour les femmes d’avoir un accès accru aux financements et aux intrants agricoles. Selon elle, ces ressources sont cruciales pour permettre aux femmes de contribuer pleinement à la réalisation de l’objectif de souveraineté alimentaire fixé par le gouvernement.
« Les femmes devraient former des coopératives et acquérir les compétences nécessaires pour créer et diriger des entreprises », a ajouté Mme Ndiaye lors du panel organisé par la Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG).
Seynabou Sarr, représentante de l’ONU Femmes, a mis en lumière le rôle fondamental des femmes en tant que « nourricières » au sein de la société. Elle a souligné qu’avec une représentation allant de 60 à 80 % de la main-d’œuvre agricole, les femmes sont indispensables à la réalisation de l’objectif de souveraineté alimentaire du Sénégal.
Mme Sarr a également abordé la question cruciale de l’accès des femmes à la terre, soulignant que cela est essentiel pour renforcer leur contribution à la sécurité alimentaire du pays.
Une représentante de l’Institut sénégalais de recherches agricoles a mis en évidence un obstacle supplémentaire, à savoir le taux élevé d’illettrisme parmi les femmes. Selon elle, l’analphabétisme constitue un frein significatif à la participation active des femmes à la politique de souveraineté alimentaire des pouvoirs publics.
La directrice générale de la SEMIG, Fatoumata Niang Ba, s’est réjouie de la qualité des interventions et de la pertinence des discussions au sein du panel. Elle a souligné l’importance de surmonter ces obstacles pour garantir une contribution significative des femmes à la réalisation de la souveraineté alimentaire du Sénégal.