Dans le cadre du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), le tout premier Domaine Agricole Communautaire de Tambacounda débutera ses activités en février, selon une annonce faite par Djimo Souaré, le coordonnateur national du PRODAC. Cette initiative marquera une avancée significative dans le secteur agricole de la région orientale du Sénégal.
D’une envergure nouvelle, le Domaine Agricole Communautaire de Tambacounda couvrira l’ensemble des quatre départements de la région. Djimo Souaré a souligné l’importance de cette expansion territoriale lors d’un comité régional de développement (CRD) organisé en prévision du lancement imminent.
Depuis un an, les équipes du PRODAC travaillent activement dans les départements de Koumpentoum, Tambacounda, Bakel, et Goudiry pour identifier les zones propices à l’établissement d’un domaine agricole communautaire. Ce processus a impliqué des concertations et des discussions approfondies avec les parties prenantes locales.
Le PRODAC, inauguré en 2014, a déjà mis en œuvre plusieurs DAC dans huit des quatorze régions du Sénégal. L’organisation envisage désormais le lancement de DAC de nouvelle génération dans les régions de Thiès, Tambacounda, et Matam.
À terme, le PRODAC vise à aménager et valoriser 30 000 hectares de terres, à créer 300 000 emplois pour les jeunes, et à formaliser deux mille groupements d’entrepreneurs agricoles viables. Djimo Souaré a expliqué que le PRODAC agit comme un programme d’incubation visant à développer l’entrepreneuriat des jeunes à travers diverses branches de l’agriculture, y compris l’élevage, l’aquaculture, et l’agriculture traditionnelle.
Le coordonnateur national a également annoncé la mise en place de comités départementaux de développement dans les quatre départements de la région, en collaboration avec les acteurs locaux, les autorités administratives, les autorités politiques, et les chefs de service. Ces comités auront pour mission d’identifier les zones spécifiques qui accueilleront les activités du Domaine Agricole Communautaire.
Djimo Souaré a détaillé les activités spécifiques prévues dans chaque département. Par exemple, le département de Koumpentoum se concentrera principalement sur l’élevage, tandis que celui de Tambacounda mettra l’accent sur l’agriculture, en particulier dans la zone de Makacolibantang. Le maraîchage sera développé dans la zone de Missira, le cœur du DAC sera à Goudiry avec un accent sur les cultures céréalières, et enfin, la pisciculture est prévue dans la zone de Hara-Hira à Bakel.
Le PRODAC se divise en trois portefeuilles de projets, dont les DAC de première génération déjà opérationnels, ceux de deuxième génération en cours de construction avec le cofinancement de la Banque islamique de développement (BID) et de l’État du Sénégal, et enfin, le troisième portefeuille englobant les DAC de Matam, Notto Diobass et Tambacounda.
En soulignant le cœur de métier du PRODAC comme étant l’incubation, Djimo Souaré a mentionné la signature d’une convention avec le centre de formation professionnelle de Goudiry. Cette convention permettra d’incuber les jeunes des quatre départements de la région de Tambacounda, favorisant ainsi le développement de compétences entrepreneuriales dans le secteur agricole.
Selon Djimo Souaré, le coût total des quatre DAC de la région de Tambacounda est estimé entre 10 et 12 milliards de francs CFA, reflétant l’engagement financier substantiel pour promouvoir le développement agricole dans cette région du Sénégal.