Les pluies bénéfiques au Sénégal : L’Appel du porte-parole du CNCR à transformer les contraintes en opportunités.
Sidy Bâ, le porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) du Sénégal, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement actuel de la saison des pluies, incitant les producteurs agricoles à voir dans les récentes précipitations excessives une opportunité plutôt qu’un obstacle.
Au cours des dernières semaines, la région de Kaolack, tout comme d’autres parties du pays, a connu des pluies abondantes, ce qui a réjoui les agriculteurs et les producteurs de cette région centrale du Sénégal, malgré les inondations de certains champs.
« Nous avons une appréciation très positive, voire excellente, de la situation pluviométrique dans le pays, en particulier dans la région de Kaolack. Là où les fortes pluies posent problème, nous devons les transformer en opportunités. Nous estimons toutefois que l’hivernage se déroule bien », a déclaré M. Bâ à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).
Il a assuré que le développement des cultures se déroulait de manière « correcte ». Cependant, il reste une certaine préoccupation quant aux dommages potentiels causés par d’éventuelles fortes pluies dans certaines zones.
« Sidy Bâ exhorte à tirer des leçons du passé et à transformer les contraintes liées aux pluies excessives en opportunités », a déclaré le secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide (CCPA) du Sénégal.
Il met en garde contre les risques d’inondations dans les bas-fonds, qui pourraient avoir des conséquences sur les cultures. « Face à une telle situation, nous, les producteurs, n’avons pas de solution, mais ce sont les pouvoirs publics qui doivent nous accompagner en proposant des solutions adéquates, notamment en réalisant des aménagements pour minimiser les dégâts et permettre une utilisation ultérieure de l’eau », a-t-il préconisé.
Il estime que si la direction des bassins de rétention et des lacs artificiels (DBRLA) était mieux dotée en moyens, elle pourrait contribuer à réduire ces problèmes récurrents. « À l’heure actuelle, je pense que cette direction n’a pas les ressources nécessaires pour atteindre ses ambitions, sinon les problèmes que nous connaissons continueront à se poser », a-t-il souligné.
Il a cité l’exemple de Nioro du Rip, où « l’érosion hydrique est préoccupante » et où l’on constate souvent de nombreux dégâts, ainsi que celui de Kaolack, où des pluies de 120 mm ont été enregistrées. Selon lui, « si des mesures d’aménagement avaient été prises dans ces zones, cela aurait considérablement réduit les soucis des populations et des agriculteurs ».
Sidy Bâ rêve de la création d’un « grand ministère du développement rural » qui serait responsable de l’hydraulique, de l’élevage, de la pêche, de la gestion des inondations, entre autres secteurs transversaux.