La région de Matam, située dans le nord du Sénégal, aspire à l’autosuffisance en riz, mais selon le directeur régional de la Société d’exploitation et d’aménagement des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), Mame Mbaye Diagne, il reste encore un long chemin à parcourir. Lors d’un atelier consacré à la riziculture dans cette région, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), M. Diagne a souligné que le taux de couverture des besoins en riz de la population locale oscille entre 30 et 35 pour cent.
« Malgré les efforts déployés de part et d’autre, il reste du chemin à parcourir pour atteindre l’autosuffisance en riz dans la région de Matam », a déclaré M. Diagne. Les statistiques révèlent que la région n’atteint actuellement qu’un modeste pourcentage de 30 à 35 pour cent en termes de couverture des besoins de consommation de la population en riz.
L’atelier, qui a rassemblé des chercheurs, des producteurs et des financiers, a été organisé dans le cadre du Projet d’appui à la promotion des exploitations familiales (ASSAM-AFEPAM). M. Diagne a expliqué que la nécessité de comprendre en profondeur les contraintes auxquelles les riziculteurs sont confrontés motive cette initiative.
« Nous avons jugé nécessaire de nous réunir à travers des groupes thématiques pendant deux jours, afin que chaque acteur apporte sa contribution. Nous espérons ainsi obtenir des idées sur les stratégies à mettre en place pour atteindre les objectifs assignés par l’État », a déclaré M. Diagne.
Selon le directeur de la SAED de Matam, sur les 55 000 hectares disponibles dans la région, seuls 15 000 sont actuellement aménagés. Cela souligne un potentiel encore inexploité dans la région, qui pourrait contribuer de manière significative à l’objectif global d’atteindre l’autosuffisance en riz et en produits agricoles dans le pays.
La nécessité de développer davantage les terres agricoles dans la région apparaît comme une étape cruciale pour maximiser le potentiel de production. Les défis à surmonter seront au centre des discussions des groupes thématiques, qui devront formuler des stratégies pratiques pour surmonter ces obstacles.
En dépit des défis persistants, l’engagement envers l’autosuffisance en riz à Matam reste fort, avec l’espoir que ces efforts conjoints contribueront à transformer la région en un moteur essentiel de la sécurité alimentaire nationale.