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Le Bitcoin au service de l’agriculture au Sénégal : Une révolution financière pour le développement rural.
Dans une initiative visant à résoudre les défis de financement entravant le secteur agricole au Sénégal et en Afrique francophone, une start-up sénégalaise prévoit de lancer une plateforme de crowdfunding agricole, exploitant la puissance de Bitcoin. Avec pour objectif de connecter les agriculteurs locaux aux investisseurs mondiaux, cette initiative pourrait bien transformer le paysage agricole et ouvrir de nouvelles perspectives de développement économique.
L’Afrique détient 62% des terres arables mondiales, offrant un potentiel considérable pour devenir un leader mondial de la production alimentaire. Cependant, ce potentiel reste largement sous-exploité en raison de défis majeurs, notamment le manque d’accès au financement pour les exploitations agricoles. Au Sénégal et dans d’autres régions francophones d’Afrique, deux tiers des ménages agricoles font face à des difficultés pour obtenir des financements, entravant ainsi le développement agricole et excluant les agriculteurs des financements bancaires traditionnels.
C’est dans ce contexte que l’utilisation de Bitcoin comme moyen de financement décentralisé pour des projets agricoles prend tout son sens. Le caractère pair-à-pair des transactions internationales offert par Bitcoin, sans nécessiter d’intermédiaires tels que les banques, pourrait surmonter les barrières locales, permettant la collecte de fonds à l’échelle mondiale.
La start-up sénégalaise, prévue pour démarrer ses activités en 2024, se positionne comme le trait d’union entre les agriculteurs sénégalais et les investisseurs mondiaux, en utilisant le Bitcoin comme monnaie d’échange. Les fondateurs, Amadou Diawara et Georges Ndong, envisagent d’inciter les détenteurs de bitcoins du monde entier à investir dans des projets agricoles locaux prometteurs, transformant ainsi ces bitcoins dormants sur la blockchain en levées de fonds dynamiques.
Une application dédiée permettra aux agriculteurs de lancer des campagnes détaillées, offrant aux investisseurs la possibilité de financer des projets préalablement sélectionnés. La rapidité et la sécurité des transactions seront assurées par le Lightning Network, facilitant le processus de collecte de fonds.
Le projet ne se limite pas à être une simple plateforme de crowdfunding. La start-up s’engage à accompagner les agriculteurs tout au long de leur parcours, en fournissant un soutien technique, des informations sur le marché et une formation adaptée. Le modèle économique comprend des frais de plateforme, des commissions de performance et des frais de conseil, assurant ainsi la viabilité financière tout en motivant les investisseurs.
Ce projet novateur propose une approche inédite du financement agricole, où le Bitcoin agit comme un catalyseur de développement économique, connectant des communautés agricoles locales avec des investisseurs du monde entier. L’efficacité de ce modèle reste à démontrer avec le démarrage effectif des activités, mais il ouvre la voie à des possibilités similaires dans d’autres secteurs d’activité. Reste à suivre si cette initiative marque le début d’une nouvelle ère pour le financement décentralisé en Afrique.
