L’importation de fruits et légumes au Sénégal s’élève à 66 milliards de francs CFA par an, le gouvernement, par la voix de Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, a annoncé des mesures pour revitaliser le secteur agricole du pays et réduire ces importations. Parmi ces mesures, la création de fermes-usines et de coopératives agricoles communautaires, destinées notamment à intégrer les jeunes et les femmes dans le circuit économique agricole.

L’annonce a été faite lors d’une visite officielle du ministre dans les installations agricoles modernes de Kirène, illustrant ainsi l’engagement du gouvernement à transformer l’agriculture en un secteur clé de l’économie nationale.

« Importer pour 340.000 tonnes de fruits et légumes équivaut à exporter des emplois hors de nos frontières. Nous envisageons de créer des coopératives agricoles communautaires pour remédier à cette situation et intégrer efficacement les jeunes et les femmes dans le secteur », a déclaré M. Diagne. Ces coopératives seront appuyées par des techniciens agricoles pour assurer une production optimale.

Le ministre Diagne a également souligné l’importance de la science dans l’agriculture moderne : « Avec les techniques de culture sous serre, nous pouvons atteindre des rendements qui vont de 40 à 100 tonnes par hectare, comparé aux méthodes traditionnelles. »

La stratégie inclut le déploiement de fermes-usines, un concept novateur qui vise à combiner production agricole intensive et transformation sur place, pour réduire les pertes post-récolte et augmenter la valeur ajoutée des produits agricoles.

« Notre objectif est de ne pas seulement augmenter la production, mais également de transformer ces produits sur le sol sénégalais, pour créer de la richesse et des emplois durables dans le secteur », a ajouté le ministre.

Cette initiative est vue comme une réponse pragmatique aux défis économiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté, notamment le chômage des jeunes et la dépendance alimentaire. En mobilisant la jeunesse dans des projets agricoles viables et en favorisant l’utilisation de technologies avancées, le gouvernement espère inverser la tendance des importations massives et créer une économie agricole autonome et prospère.