Face aux défis agricoles croissants, le Directeur Régional du Développement Rural (DRDR) de Louga, Daouda Hane, propose une solution novatrice aux agriculteurs de la région : la diversification des cultures avec un accent particulier sur le mil. Cette initiative vise à rompre avec la dépendance traditionnelle vis-à-vis de l’arachide et du niébé, largement cultivés dans la région.
Lors d’une réunion récente axée sur l’évaluation de la campagne agricole 2023-2024 et la préparation de la prochaine saison, M. Hane a souligné l’importance de cette diversification. « La culture du mil pourrait être un véritable secours pour la région pour la campagne agricole 2024-2025 », a-t-il déclaré, pointant du doigt les avantages agronomiques et environnementaux de cette pratique.
Selon le DRDR, l’adoption de cultures diversifiées est une stratégie efficace pour contrecarrer la prolifération des insectes ravageurs. « C’est mieux que de s’en remettre, chaque année, à des unités de traitement souvent inefficaces contre ces nuisibles », a expliqué M. Hane. Ce dernier met en lumière une approche plus durable et moins dépendante des intrants chimiques.
La distribution des intrants agricoles pour la dernière campagne a été un succès, facilitant une production accrue. En 2023, la région de Louga a enregistré une production notable de niébé, atteignant 300 tonnes, ainsi qu’une augmentation de la production d’arachide avec 425 tonnes récoltées. Ces chiffres témoignent d’une gestion efficace des ressources et d’une capacité à répondre aux besoins des agriculteurs locaux.
La proposition de M. Hane n’est pas seulement une question de lutte contre les ravageurs. Elle s’inscrit dans une vision plus large de résilience et de sécurité alimentaire pour la région. En diversifiant les cultures, les agriculteurs de Louga peuvent non seulement améliorer la santé de leurs sols mais aussi augmenter leur potentiel de revenus grâce à des marchés variés.
La proposition du DRDR de Louga s’ajoute aux efforts continus pour moderniser l’agriculture dans le nord du Sénégal, un projet qui, espère-t-il, gagnera en traction parmi les agriculteurs locaux dans les années à venir. La diversification pourrait bien être la clé d’une agriculture plus prospère et durable dans la région.