Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a annoncé jeudi, à Potou (Louga, nord), un important programme de construction d’infrastructures de stockage des produits agricoles, destiné à améliorer leur conservation et leur transformation, en vue de mieux réguler le marché.
‘’Le ministère a un important programme de conservation des produits agricoles, et cela constitue un levier déterminant pour garantir la souveraineté alimentaire tant souhaitée par le Sénégal’’, a assuré Mabouba Diagne.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire de l’Elevage s’adressait à la presse locale, après la mise en service du centre de groupage de produits horticoles de Potou, dans la région de Louga.
‘’Il nous faut des magasins, d’un volume total d’environ 300 000 tonnes, qui seront mis à la disposition des commerçants, des opérateurs semenciers et des coopératives agricoles. Des commissions de sélection seront mises en place pour permettre un bon ciblage des bénéficiaires”, a expliqué M. Diagne.
Les futures infrastructures permettront de réduire les pertes de récoltes et de ‘’stabiliser’’ les prix des produits agricoles, selon lui.
‘’Nous allons très rapidement lancer la construction de 100 magasins de stockage d’intrants et de produits agricoles (récoltés, semences et engrais) et de 20 chambres frigorifiques pour la conservation des produits horticoles, dans le cadre de la mise en œuvre du programme INTERMAQ’’, a-t-il annoncé.
Concernant le stockage frigorifique, le gouvernement est en train de ‘’négocier’’ cinq conventions de partenariat public-privé, a ajouté le ministre.
Il a profité de l’occasion aussi pour lancer un appel au secteur privé afin de s’investir dans ce domaine et de réaliser des partenariats public-privé (PPP), ‘’car le Sénégal nous appartient’’.
Selon Mabouba Diagne, le Sénégal importe plus de 347 000 tonnes de fruits et légumes par an, environ 70 milliards de francs CFA.
‘’Un pays capable d’exporter autant pendant dix ans doit avoir les hangars de stockage nécessaires’’, a-t-il dit.
‘’Nous avons des projets très innovants pour résoudre définitivement ce problème. Certes, avec une dette publique de 18.000 milliards de francs CFA, tout ne pourra pas être fait immédiatement’’, a-t-il dit.
‘’Mais dans cinq ans, si nous ne parvenons pas à résoudre entièrement le problème, nous en serons au moins à 90 %, grâce à l’engagement du secteur privé aux côtés de l’État’’, a assuré M. Diagne