Le président de l’Union des producteurs de riz du Sénégal, Mamoudou Kane, a récemment exprimé un plaidoyer passionné en faveur d’un renforcement significatif de l’assistance aux agriculteurs, en particulier en ce qui concerne l’accès à des équipements agricoles adéquats et des financements plus substantiels. Lors d’une visite des casiers rizicoles d’Orkodiéré et de Ganguel Soulé, en compagnie du préfet de Kanel, le leader agricole a souligné les besoins urgents de la région.
« Nous avons besoin de matériels agricoles, dont des tracteurs, parce que nous voulons faire une double culture et il nous faut, pour cela, du matériel afin d’atteindre l’autosuffisance en riz. D’autres producteurs de la zone n’ont pas de station de pompage », a déclaré Mamoudou Kane. Cette déclaration met en lumière le besoin crucial d’équipements modernes pour augmenter l’efficacité de la production et atteindre l’objectif ambitieux d’autosuffisance en riz.
Face à l’absence de stations de pompage, le président de l’Union des producteurs de riz a proposé une solution alternative, suggérant une réduction de la taxe sur le gasoil. Cette mesure viserait à alléger les charges financières des agriculteurs, leur permettant ainsi d’utiliser plus efficacement leurs motopompes pour l’irrigation des champs.
Mamoudou Kane a souligné le potentiel considérable de la région de Matam en tant que « grenier » du Sénégal, mais a insisté sur la nécessité d’un soutien accru pour concrétiser cette vision. Il a également plaidé en faveur d’une meilleure compréhension de la part de la Banque agricole envers les producteurs qui rencontrent des difficultés à rembourser leurs dettes contractées dans le cadre de leurs activités agricoles.
En réponse à ces préoccupations, le chef d’agence de la Banque agricole, Pape Adama Dieng, a fourni des informations sur le soutien financier apporté par l’institution aux agriculteurs de la région. Il a révélé que la Banque agricole avait investi 800 millions de francs CFA au cours de la campagne précédente dans toute la région. Cependant, il a également noté que des impayés étaient enregistrés, en particulier dans le cas du casier d’Orkodiéré, où le taux de remboursement atteint actuellement 70%.
Cette situation souligne l’importance cruciale d’une collaboration continue entre les producteurs de riz, les autorités locales et les institutions financières pour surmonter les défis actuels du secteur agricole. Un soutien accru en matière d’équipements, de financements et de mesures fiscales adaptées pourrait jouer un rôle déterminant dans le renforcement de la productivité agricole et la réalisation des objectifs ambitieux du Sénégal en matière d’autosuffisance alimentaire.