La situation agricole à Bakel, une ville située dans la région de la vallée du fleuve Sénégal, est actuellement sous les feux des projecteurs alors qu’un haut responsable de la division Appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la délégation de la SAED (Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé) sonne l’alarme sur le manque crucial de semences dans la région.
Lors d’un atelier de validation du diagnostic organisationnel de l’Union des groupements d’intérêt économiques (GIE) Kolangal, Mactar Seck a souligné l’urgence de développer un système local de production de semences pour répondre aux besoins du calendrier agricole dans la zone. Il a mis en lumière le problème existant, affirmant que « les semences viennent de loin, de Dagana », créant ainsi des retards significatifs dans le processus de semis pour les agriculteurs locaux.
La réunion avait pour objectif de recenser toutes les contraintes auxquelles fait face la cuvette du Kolangal, mais aussi de proposer des solutions concrètes pour relancer les activités agricoles dans la région. M. Seck a fait remarquer que bien que les producteurs de riz disposent de 200 hectares, partiellement exploités, de terres arables ainsi que de l’eau du fleuve Sénégal et de l’équipement agricole nécessaire, le maillon manquant demeure les semences.
Il a exprimé sa préoccupation quant au fait que les agriculteurs de Bakel se retrouvent souvent sans semences au moment crucial de la saison de plantation, mettant ainsi en péril leurs rendements et leur subsistance.
Lire aussi : Bakel : 50 millions de francs pour soutenir l’arachide et le niébé
Samba Ka, président de l’union des GIE Kolangal, a également pris la parole lors de cette rencontre cruciale. Il a plaidé en faveur d’une redynamisation urgente de la cuvette et a souligné la nécessité de repenser le système actuel pour rendre les GIE opérationnels. Il a insisté sur l’importance de prendre des mesures immédiates afin d’assurer que les agriculteurs locaux soient pleinement préparés pour la prochaine saison des pluies.
« Nous devons revoir le système pour rendre les GIE opérationnels et être vraiment prêts d’ici l’hivernage prochain », a déclaré M. Ka, mettant en évidence l’urgence d’agir pour éviter une crise agricole majeure dans la région.
La situation à Bakel souligne l’importance critique du développement d’infrastructures locales de production de semences pour assurer la sécurité alimentaire et le bien-être économique des communautés agricoles. Les autorités locales et les organismes agricoles sont maintenant appelés à prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation avant qu’elle ne devienne une crise généralisée.